Bruxelles, le 16 octobre 2019 – La célèbre équipe de voile Malizia, membre du Yacht Club de Monaco, a reçu un certificat « CO2-neutre » par la société indépendante de consultance climatique CO2Logic et l’institut belge d’inspection et de certification Vinçotte. Cette équipe, qui vient de faire le mois dernier la traversée jusqu’à New York pour le Sommet Action Climat des Nations Unies avec la jeune activiste climatique Greta Thunberg, a ainsi obtenu la reconnaissance de ses efforts pour maintenir son impact climatique le plus faible possible. Pour compenser ses émissions résiduelles, la Team Malizia soutient un projet climatique Gold Standard au Ghana. 

 

La Team Malizia a été fondée en 2016 par Pierre Casiraghi, le vice-président du Yacht Club de Monaco. De concert avec son ami et marin professionnel Boris Herrmann, il a jeté les fondements de la Team Malizia et participe à des courses de voiliers dans le monde entier. Boris espère réaliser une bonne performance avec Malizia II dans le Vendée Globe en 2020, l’une des courses autour du monde en solitaire les plus prestigieuses pour les yachts à voiles. 

 

La société indépendante de consultance climatique CO2Logic a suivi de près l’équipe de voile au cours de ces derniers mois pour cartographier leurs émissions de CO2 et impact climatique. Les émissions de la Team Malizia proviennent de la consommation d’énergie, tant de combustibles fossiles et d’électricité, générée par leurs bureaux en Allemagne, le hangar à Lorient, les voitures de société, les navettes vers et depuis le travail, les voyages d’affaires et le diesel utilisé par Malizia II. L’impact le plus important sur le climat est celui des déplacements en avion.
 

L’impact climatique du yacht est minimal. L’impact du moteur diesel du vaisseau lui-même était de 230 kg de CO2 en 2018. Le Malizia II fonctionne bien entendu en majorité via l’énergie éolienne et emploie le moteur diesel uniquement pour certaines manœuvres ou lorsqu’il n’y a pas de vent. Mais la Team Malizia utilise largement les 1,3 kW d’énergie générés par les panneaux solaires et deux turbines hydrauliques, grâce auxquels elle ne doit pratiquement pas faire appel à la génératrice pour l’électricité.

 

Greta Thunberg

L’équipe de 10 personnes consent de nombreux efforts afin de réduire encore son impact climatique pendant des années. « Notre équipe cherche des moyens pour réduire encore notre empreinte carbone, la rapporter à tous les niveaux et chercher des compensations lorsque nous ne pouvons plus la réduire davantage, » explique Holly Cova, la manager de la Team Malizia. Le mois dernier, Boris et Pierre ont traversé l’Atlantique (sans émissions) avec l’activiste climatique de 16 ans Greta Thunberg sur le Malizia II pour qu’elle puisse assister à New York au Sommet sur le Climat des Nations Unies. « Ce voyage revêt beaucoup d’importance pour l’équipe, car nous croyons en Greta et son message d’agir maintenant pour le climat. »

 

« De nombreuses équipes dans toutes les disciplines sportives participent à des manifestations et des compétitions dans le monde entier. Elles nécessitent une logistique diversifiée qui exerce un impact important sur le climat. Heureusement, de plus en plus d’équipes sont conscientes du problème et s’efforcent de cartographier et de réduire cet impact. Elles donnent donc le bon exemple, non seulement pour les autres équipes mais aussi pour les milliers de fans du monde entier. Nous ne pouvons qu’encourager ces efforts, » souligne Antoine Geerinckx, fondateur de CO2Logic.

 

Émissions résiduelles 

Nonobstant les efforts de l’équipe pour maintenir leur impact sur le climat le plus faible possible, des émissions résiduelles de CO2 sont inévitables. L’équipe compense maintenant ces émissions au triple en soutenant un projet climatique certifié au Ghana. Elle soutient également Plant-for-the-Planet et la Mama Earth Foundation. Le projet climatique certifié est le projet « Efficient Cookstoves » destiné à combattre la déforestation de la forêt tropicale au Ghana en achetant des cuisinières efficientes en énergie pour la population locale. 

 

« Les cuisinières sont fabriquées dans des ateliers locaux avec des matériaux locaux, et consomment 40 à 50 % de bois ou de charbon de bois en moins. En outre, la production locale de ces cuisinières créera plus d’emplois et favorisera le développement économique. Le projet est certifié Gold Standard – la norme la plus haute pour les projets climatiques, ce qui signifie qu’il consacre beaucoup d’attention à des aspects socioéconomiques additionnels tels que la santé, la biodiversité, l’emploi, etc. Il s’agit donc non seulement de réduction du CO2, mais aussi (d’objectifs) de développement durable, » conclut Antoine Geerinckx.