“Une vie sur notre planète” de David Attenborough : L’espoir au sein des décombres.

Beaucoup connaissent la voix apaisante du naturaliste David Attenborough, qui documente et diffuse le monde sauvage depuis aussi longtemps que l’avènement du voyage aérien et de la télévision aient rendu ceci possible. Dans son dernier film, Attenborough aujourd’hui âgé de 93 ans revient sur la vie exceptionnelle qu’il a menée, et nous fait part d’un message urgent et important : la nature se meurt à toute vitesse. Il est impératif d’agir maintenant si nous voulons y mettre un terme. La survie du genre humain, comme celle de beaucoup d’autres espèces, en dépend.

Ce qui rend ce documentaire si pénétrant, c’est qu’il est en réalité un témoignage, comme le dit lui-même Attenborough. Tous les changements dramatiques que le film expose à travers des images spectaculaires ont eu lieu au cours de la vie d’un seul homme. A travers ce témoignage, ‘Une vie sur notre planète’ réussit à humaniser une réalité qui peut parfois sembler écrasante et abstraite lorsqu’elle est traduite en termes de statistiques.

Pourtant, l’ampleur du problème est gargantuesque. Non seulement les dégâts sont considérables, mais ils ne font que s’accélérer. Le message clé du film est que l’environnement dont les humains ont toujours dépendu est demeuré stable et prospère grâce au fonctionnement de cycles naturels délicats, qui eux-mêmes dépendent de l’équilibre engendré par une biodiversité importante. Ceci constitue le principe même de la durabilité : équilibre, renouvellement. Or, ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que les dommages accumulés pendant deux siècles d’intensification de l’extraction et de la consommation des ressources naturelles ont perturbé ces cycles à tel point qu’ils atteignent des seuils critiques, ou « portes à sens unique, » selon Attenborough. Au-delà de ces seuils, le réchauffement climatique et le déclin de la biodiversité ne peuvent que s’accélérer.

Les pronostics pour le futur sont effrayants. Au milieu du film, Attenborough s’accorde un moment de deuil. Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Pour inverser les tendances actuelles, il y a une voie à suivre, d’après Attenborough : « Nous devons réensauvager le monde, » et ainsi rétablir l’équilibre qui a été bouleversé. Nous pouvons avoir de l’espoir, affirme-t-il, car nous savons déjà ce qu’il faut mettre en place pour atteindre cet objectif…

Voici ses cinq solutions :

1. Ralentir la croissance démographique. Pour cela, il faut rendre les soins de santé et l’éducation plus accessibles et éliminer la pauvreté dans le monde entier.
2. Passer aux énergies renouvelables et éliminer complètement les combustibles fossiles.
3. Légiférer pour protéger les espaces sauvages, car la richesse de leur biodiversité se répandra aussi dans les espaces non-protégés.
4. Réduire les terres agricoles pour faire place à plus d’espèces sauvages. La façon la plus simple de le faire est de changer notre régime alimentaire : les régimes à base de plantes nécessitent seulement la moitié de l’utilisation des terres par rapport à des régimes carnivores. De plus, de nouvelles techniques agricoles permettent aujourd’hui d’augmenter les rendements en utilisant moins de ressources.
5. Mettre fin à la déforestation. Les forêts sont notre allié le plus important car elles capturent le carbone présent dans l’atmosphère, et accueillent une grande biodiversité.

Bref, nous devons apprendre à vivre de manière durable. En réexaminant notre relation envers la nature, nous pouvons travailler à sa restauration. L’espoir au sein des décombres du monde actuel, c’est la genèse d’une ère nouvelle, caractérisée par la conscience environnementale. Chez CO2logic, nous sommes fiers de défendre ces objectifs et de travailler à ce qu’ils soient un jour atteints.

 

Résumé des points-clés :

• Au cours de sa vie, David Attenborough a été le témoin de l’accélération de la dégradation de l’environnement. Aujourd’hui, nous avons atteint un point critique, où nous nous dirigeons vers un monde inhabitable.
• Nous devons agir aujourd’hui pour renverser cette tendance : la survie de l’humanité en dépend.
• Pourtant, il y a de l’espoir au sein des décombres : plusieurs solutions sont à notre portée. Réensauvager le monde, freiner la croissance démographique, apprendre à vivre de manière durable.
• Au cours de nos propres vies, nous devons nous engager à prendre des mesures ayant pour but de restaurer notre environnement.