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Rapport ‘Net Zéro’ 2023 : 58 % des entreprises sondées au niveau international réduisent la com’ sur leur transition climatique

22-02-2024

Parallèlement au rapport, CO2logic dresse le bilan de l’engagement climatique des entreprises belges

 

Bruxelles, janvier 2024 – CO2logic et South Pole (sa maison-mère), formant le plus grand fournisseur indépendant de solutions climatiques et développeur de projets carbone au monde, publient aujourd’hui les résultats du nouveau rapport Net Zéro, basé sur les données de 2023. .

 

Cette 4ème édition, fondée sur une enquête indépendante, comprend les informations de plus de 1400 cadres spécialisés dans la durabilité ou la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), provenant de 14 secteurs et 12 pays. L’étude analyse comment les entreprises proactives dites « engagées en faveur du climat » évoluent vers les émissions nettes zéro et les défis auxquels elles font face.

  • Pour la première fois, l’enquête confirme que la tendance à ne pas communiquer dite du « greenhushing » s’étend à presque tous les secteurs industriels.  

     

  • Malgré cela, la grande majorité (81 %) des entreprises déclarent que la communication sur le net zéro est bénéfique pour leurs résultats financiers.  

     

  • Cependant, près de la moitié (44 %) de toutes les entreprises sondées trouvent que s’exprimer est plus difficile qu'auparavant, attribuant cela e.a. à des réglementations changeantes.

 

Téléchargez le résumé du rapport 

Si 92% des entreprises cotées dans le monde n’ont pas d’engagement public en faveur du net zéro, un petit groupe significatif d’entreprises « engagées en faveur du climat » redouble d’efforts en matière d’action climatique.

 

Le rapport annuel net Zéro, basé sur les données collectées par le prestataire indépendant Sapio pour CO2logic et South Pole, présente en effet des conclusions encourageantes : la grande majorité des entreprises « engagées en faveur du climat » affirment avoir fixé un objectif Net Zéro et indiquent que cet objectif est essentiel à leur succès commercial. La demande des clients est le principal moteur de leur action climatique. Pour ce groupe d’entreprises averties, le Net Zéro semble être une pratique intégrée et considérée comme incontournable. Dès lors, on pourrait s’attendre à ce que ces entreprises communiquent fièrement sur leur action climatique. Cependant, l’enquête révèle une contradiction de taille qui pourrait retarder les efforts collectifs en faveur du Net Zéro. L’enquête montre que le « greenhushing » est désormais la nouvelle norme.

La tendance croissante du “greenhushing”

 

Le rapport indique que la majorité des entreprises interrogées, soit 9 des 14 secteurs majeurs, de la mode à la technologie, en passant par les biens de consommation courante, réduisent activement leurs communications sur le climat. Même les entreprises les plus écologiques pratiquent le « greenhushing ».

 

Parmi toutes les entreprises sondées au niveau international, la plupart (81 %) d’entre elles précisent être convaincues que la communication sur leurs engagements net zéro peut être bénéfique et impacter positivement leurs résultats financiers. Près de la moitié (46 %) de toutes les entreprises interrogées citent notamment la demande croissante des clients en matière de durabilité et la prévention des risques liés au changement climatique au sein de leurs chaînes d'approvisionnement (39 %) comme enjeux stratégiques de développement, les incitant à s’engager sur la voie du net zéro. Pourtant, plus de la moitié (58 %) de celles-ci estiment qu’il est de plus en plus difficile et risqué de communiquer sur leurs plans d’actions, et prévoient délibérément de réduire leur niveau de communication sur le sujet.  

 

Eric Dierckx Head of Climate Strategies chez CO2logic déclare : 

 

« Pour sa part, la Belgique n'est certainement pas en manque d'entreprises ambitieuses en termes de lutte contre le changement climatique. Malgré une tendance regrettable vers le "greenhushing" de nombreuses entreprises préfèrent être dans l'action. En Belgique, on préfère souvent ne communiquer que sur ce que l’on maîtrise parfaitement. Je pense cependant que c'est une phase de transition des entreprises vers une communication plus structurée guidée par une réglementation exigeant plus de transparence. J'ose espérer que cette retenue passagère servira d'élan pour aller plus loin dans les années à venir. » 

Où en sont les entreprises belges ?

 

Parallèlement au rapport, CO2logic dresse le bilan de l’engagement des entreprises belges. Eric Dierckx observe que : : 

 

"Eric Dierckx observe que : « Concrètement, 135 entreprises belges (toute taille confondues) sont engagées sur un trajet SBT (de l’angl. Science Based Targets) dont 89 ont déjà un objectif validé par le Comité Technique de l’initiative SBT. Parmi ces 89 entreprises, 76 s’engagent sur un objectif visant à réduire leurs émissions selon une trajectoire compatible avec un réchauffement climatique moyen de +1,5 °C maximum. La norme SBT requiert de réduire de moitié les émissions de l’entreprise d’ici 2030, sans obligation de neutralisation des émissions résiduelles, et encourage les entreprises vers un objectif net zéro à long terme (avant 2050). En outre, 34 entreprises belges se sont engagées sur un trajet Net Zéro mais seulement 6 ont un objectif Net Zéro validé. Le Net Zéro est plus contraignant car impose la réduction des émissions de 85 à 90 % d’ici 2050 sur l’ensemble de la chaine de valeur, et l’obligation de neutraliser les émissions résiduelles avec des solutions de captation du CO2 (qu’elles soient basées sur la technologie ou la nature). Enfin, 3 entreprises ont arrêté leur engagement. »” 

 

Le top 5 des secteurs les plus engagés en Belgique est : 

  • Transformation des aliments et boissons (17 entreprises),

     

  • Services professionnels (12 entreprises),

     

  • Immobilier (10),

     

  • Logiciels et services (10),

     

  • Services financiers (8). 

 

"« Parmi les 89 entreprises qui ont un objectif SBT validé : 63 % sont des PME, 35 % des grandes entreprises et 2 % des organisations financières. Parmi celles qui sont engagées sur un trajet de validation d’un objectif SBT, 83 % sont des grandes entreprises, 9 % des PME, et 9 % des institutions financières. D’ici fin 2025, 69 grandes entreprises sur 135 soit 51% devraient avoir un objectif SBT validé. » conclut-il.

 

Téléchargez notre résumé (en français) avec les principales conclusions du rapport.